Avec l’arrivée des premières chutes de neige en France, certains salariés ont pu rencontrer des difficultés à rejoindre leur lieu de travail, voire être contraints de rester chez eux. Qu’en est-il de leurs droits et des éventuelles sanctions ?
Absence ou retard : une faute professionnelle ?
Lors de conditions climatiques extrêmes telles que de fortes chutes de neige ou des tempêtes, l’incapacité d’un salarié à se rendre sur son lieu de travail (par exemple, en raison de routes impraticables) ne peut être considérée comme une faute. Cette situation échappe au contrôle du salarié.
Salaire : quelles conséquences ?
Si l’absence ou le retard ne constitue pas une faute, l’employeur n’a néanmoins aucune obligation de rémunérer les heures ou journées non travaillées, sauf disposition plus favorable prévue par une convention collective ou un accord d’entreprise. Toute retenue effectuée doit toutefois être strictement proportionnelle au temps d’absence.
Quelles alternatives pour éviter une perte de salaire ?
Pour limiter l’impact financier de cette situation, l’employeur peut proposer différentes solutions aux salariés concernés :
- Récupérer les heures manquées à une date ultérieure
- Utiliser des jours de congés payés ou, si applicable, des jours de réduction du temps de travail (RTT)
- Prendre un repos compensateur pour des heures supplémentaires déjà effectuées
- Opter pour le télétravail, si cela est possible et adapté aux missions du salarié.
Ces ajustements permettent de concilier les impératifs de continuité d’activité et les contraintes liées aux intempéries, en préservant au mieux les intérêts des deux parties.