Les changements paie au 1er juillet

L’heure des congés n’a pas encore sonné pour les gestionnaires paie que déjà les devoirs de vacances s’annoncent denses pour cette paie de juillet. Pour vous aider à y voir clair dans l’actualité de ce mois, nous vous invitons à découvrir et partager ces sujets brûlants traités sur un ton frais et léger.

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SAISIE SUR SALAIRE : le juge prend des vacances, le commissaire de justice prend le relais !

À partir du 1er juillet 2025, la saisie sur salaire change de décor. Fini le passage obligé devant le juge de l’exécution : désormais, c’est le commissaire de justice (anciennement huissier) qui prend les commandes. Une réforme qui vise à simplifier, fluidifier et, surtout, désengorger les tribunaux.

Quelle responsabilité incombe aux employeurs ?

L’employeur devient un acteur clé dans le dispositif. Il devra :

  • Transmettre certaines informations (montant du salaire, type de contrat, autres saisies en cours) dans les 15 jours suivant la notification
  • Effectuer les versements mensuels au commissaire de justice répartiteur
  • Informer de tout événement mettant fin ou suspendant la saisie dans les 8 jours suivant l’évènement

En cas de manquement, il s’expose à une amende pouvant atteindre 10 000 € (articles L212-14 et R 212-14 du code des procédures civiles d’exécution) ou à une condamnation au paiement des sommes dues (articles L212-14 et R212-1-42 du même code).

Ce qui change concrètement dans les processus de paie :

  • Suspension temporaire des saisies en cours : Tous les employeurs et caisses de retraite doivent cesser les prélèvements à partir du 1er juillet.
  • Reprise des versements : Pas sans un courrier officiel d’un commissaire de justice.
  • Un seul interlocuteur : Le commissaire de justice répartiteur devient le chef d’orchestre de la procédure.
  • Un registre numérique des saisies est mis en place : Oui, même les saisies passent au digital.

Ce qui change pour les créanciers :

  • Ils devront confirmer leur volonté de poursuivre la procédure auprès du commissaire de justice dans un délai de 3 mois.
  • Les demandes non traitées avant le 1er juillet devront être retransmises au nouveau chef d’orchestre.

En cette période estivale, un peu de sel pour récapituler :
Cette réforme, c’est un peu comme passer d’un vieux fax à une appli mobile : plus rapide, plus claire, sans bugs. Mais vigilance : les courriers du commissaire seront déterminants pour la reprise.

ARRETS MALADIE : fini la récré, l’Assurance Maladie sort le formulaire version Fort Knox

Depuis le 1er juillet 2025, l’Assurance Maladie a décidé de muscler le jeu. Place au formulaire papier ultra-sécurisé, un bijou de technologie administrative.

Un formulaire plus sécurisé qu’un coffre-fort suisse

Face à une explosion des faux arrêts maladie (38,7 millions d’euros de fraude en 2023), l’Assurance Maladie a sorti l’artillerie lourde :

  • Papier filigrané
  • Étiquette holographique
  • Encre magnétique
  • Numérotation unique et dispositifs invisibles

Bref, un formulaire que même votre imprimante laser ne pourra pas contrefaire.

Ce qui change

Avant Maintenant
Cerfa imprimé à la maison, scanné, envoyé par pigeon voyageur ❌ Rejeté, considéré comme faux
Arrêt papier remis par le médecin sur un formulaire standard ❌ Rejeté s’il n’est pas le bon modèle sécurisé
Télétransmission via Amelipro ✅ Toujours valable, toujours recommandé
Formulaire papier sécurisé ✅ Obligatoire si la télétransmission est impossible

Période de tolérance jusqu’au 1er septembre 2025 : les anciens formulaires sont encore acceptés, mais les scans et photocopies sont déjà bannis.

Qui peut utiliser ce bijou technologique administratif ?

Seuls les professionnels de santé peuvent commander ce formulaire via Amelipro ou leur CPAM. Impossible de le télécharger, de le scanner ou de le reproduire.

⚠️ Et si on triche ?

  • Remboursement intégral des indemnités perçues à tort
  • Amende jusqu’à 75 000 €
  • 5 ans de prison
  • Licenciement pour faute grave

« Bref, mieux vaut avoir une vraie grippe qu’un faux formulaire ! »

Pour les RH : mode survie activé

  • Vérifiez que le formulaire papier reçu est bien le nouveau modèle
  • Refusez tout scan ou photocopie
  • Encouragez vos salariés à passer par la télétransmission

En résumé : Le nouveau formulaire, c’est un peu comme un vaccin administratif : ça pique un peu, mais c’est pour le bien commun.

APPRENTISSAGE 2025 : nouvelles règles, nouveaux frais… et toujours pas de café offert

1er juillet 2025 : l’apprentissage fait sa mue.

À partir de cette date, le Gouvernement réforme le financement de l’apprentissage.
Objectif : éviter que le système ne fonde comme un stagiaire en open space sans clim.

💸 Ce qui change

🔧 Nouvelles dispositions 💥 Traduction RH
Participation obligatoire de 750 € pour les contrats Bac+3 et plus « Un abonnement premium à l’éducation nationale. »
Proratisation journalière du financement « Un RH a tenté de calculer… Il est en arrêt maladie depuis. »
Formations à distance minorées de 20 % « Il faudra prouver que l’apprenti a touché une vraie chaise. »
Versement du solde de 10 % en fin de contrat « Comme les vacances : faut survivre à l’année pour y arriver. »
Contrôle renforcé des OPCO « Le CFA demande son solde. L’OPCO : ‘Prouvez qu’il a appris.’ »

Et pour les CFA ?

  • Versements désormais en 4 temps : 40 %, 30 %, 20 %, puis 10 %
  • Obligation de déclarer les heures de formation à distance
  • En cas de rupture anticipée, le financement est ajusté

Pourquoi cette réforme ?

Parce que le système coûtait plus cher que prévu. Même si l’apprentissage cartonne (près de 880 000 contrats signés en 2024), il fallait éviter le burn-out des finances publiques.

Bonus RH du mois :

« Avec cette réforme, l’apprentissage devient comme un abonnement de streaming : tu paies au jour, tu déclares tout, et si tu veux du premium, c’est en option. »